Le détail des Bucoliques est d’une continuelle et parfaite observation rurale, d’une peinture fidèle, prise sur nature, et du rendu le plus délicat ; elles sont bien d’un poète qui a vécu aux champs et qui les aime, et chaque fois qu’on sort de les relire, on ne peut que répéter avec M. de Maistre : « l’Énéide est belle, mais les Bucoliques sont aimables. » Ayant écrit moi-même autrefois une Étude sur Virgile, il m’est resté quelque surcroît d’idées et de remarques que je demande à joindre ici comme un dernier hommage et tribut au souverain poète à qui j’aurais aimé, moi aussi, à élever mon autel. […] Mais je ne voudrais à aucun prix être privé de son édition, non plus que de celle de Burmann : elles sont absolument essentielles, à mon jugement, non seulement pour un examen critique, mais encore pour une intelligence élégante de ce parfait et délicieux auteur. » (Lettre à Fox, du 22 avril 1801.)