Pour ce qui est des obscurités qu’on reproche à ce parfait artiste ; à ce délicieux poète, êtes-vous bien sûr que ces obscurités ne sont pas, plutôt que dans ses poèmes eux-mêmes, dans les yeux de ceux qui les lisent ? […] En ce qui me concerne, je me conforme à des traditions et à des règles qui me semblent bonnes, ce qui ne veut pas dire que je les juge parfaites. — Je ne puis vous envoyer de vers inédits, n’en ayant pas fait depuis longtemps. […] Dierx, un des plus parfaits poètes de ce temps et de bien des temps ? […] Je ne ferai même pas, en ce cas, d’exception pour mon maître Ronsard, le plus inspiré mais non le plus parfait, ni le plus poli de nos poètes. […] Pour ce qui est de notre langue, au contraire, voici quelle est ma foi profonde : Le vers français, tel qu’il a été constitué de Villon à Ronsard, affermi de Malherbe à Racine, assoupli d’André Chénier à Victor Hugo, est le plus parfait instrument d’expression qui puisse être donné à la poésie.