/ 2212
843. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

Les deux voitures se sont ébranlées, et le roulant magasin des accessoires s’en est allé, les suivant, avec sa grande fenêtre rouge flambante comme d’un feu d’enfer et d’une cuisine d’Altothas, pareille à un œil rouge dans la nuit des routes vicinales. […] De ces journées d’art, se lève je ne sais quoi de pareil au charme de l’atelier d’une princesse italienne de la Renaissance, qu’auraient égayé des calembours de Carle Vernet. […] La princesse est fort indignée qu’un peintre, de la valeur d’Hébert, travaille pour une pareille femme, et lui dit : — « Une drôlesse comme ça, protéger l’art… Mais vous ne pourriez pas seulement mener chez elle votre mère voir vos peintures ! […] Là-dessus Thierry entre, fatigué, éreinté, les cheveux pleurant sur la face, les yeux coulés dans les joues, pareil à la peinture d’un christ byzantin, très fatiguée. […] Un ciel presque indéfinissable du plus fin cobalt, d’un bleu pareil au bleu au-dessus des montagnes où il y a de la neige.

/ 2212