Dimanche 9 mai J’ai acheté ces temps-ci une série de dessins japonais, représentant des poissons et des oiseaux, dont je n’ai vu aucun échantillon pareil dans nulle école, comme habileté, comme croquade spirituelle, rendant du premier coup la nature. […] Ce soir, il me parlait des intéressantes pages qu’il écrirait, il lui semble, en racontant ses visites à ses vieux parents, quand il va se faire piquer par son beau-père, peignant son état de souffrance abominable dans la rue, puis l’espèce d’apaisement qui se fait chez lui, pareil à ce qui se passe chez le dentiste, quand la vieille bonne lui ouvre, et qu’il entre dans ce calme intérieur, puis l’état vague, hachiché, dans lequel il revient. […] Il parle du cerveau de sa femme, comme vu à jour pendant le délire du chloroforme, et des hautes choses qui en sont sorties, et qui étonnaient l’accoucheur, n’ayant jamais rencontré chez ses accouchées, un cerveau pareil.