Au moment où ce grand homme parut, trois genres d’ouvrages dramatiques défrayaient le théâtre : la tragédie, imitée des anciens ; la tragi-comédie, imitée des Espagnols ; la farce, imitée de l’italien. […] Le tour d’esprit de ce grand homme le portait un peu à la déclamation, et il paraissait d’abord plus touché du grandiose que du simple. […] Son plan a réussi ; la fille lui paraît mûre pour lui ; il triomphe ; et comme il ne serait pas content d’avoir raison si quelqu’un n’avait tort, on le voit, dans la première scène, accablant Ariste, son frère, qui a élevé Léonor avec indulgence, de la supériorité de son système d’éducation. […] Chez les autres, l’une ou l’autre de ces facultés a dominé, et tel s’est attiré des critiques pour s’être laissé trop aller à la tendresse, tel autre parce que la raison y paraît trop en forme ou que l’imagination n’y est pas assez réglée. […] Ce qui en a vieilli revient à la mode ; ce qui en est parfait n’a pas cessé de le paraître.