J’ai été frappé dans la préface du Vicaire des Ardennes de ce que l’auteur annonce délibérément au public qu’ils ont longtemps à se voir et à se connaître l’un l’autre, ayant, dit-il, trente ouvrages consécutifs à faire paraître. […] (Cet article qui, maintenant que je le relis, me semble encore modéré et même respectueux, excita, au moment où il parut, la colère de M. de Balzac, qui, depuis ce jour, me poursuivit plus d’une fois à outrance, soit dans sa critique, soit même dans certains de ses romans. […] » Ce dernier roman venait de paraître. […] Un homme d’esprit à qui je citais, comme singulier, ce rapprochement qu’on avait fait des premiers écrits de M. de Balzac avec Pigault, n’en parut pas étonné : « Mais encore maintenant, me dit-il, voyez ! […] Il est bien vrai que, cette scène une fois passée, je n’ai oncques vu paraître de cheval, arabe ni autre ; mais enfin son intention était si bonne, si sincère, son insistance si vive, que je serais un grand ingrat si je ne lui demeurais très-obligé. » — Or (et voici ma conclusion), nous tous lecteurs, nous sommes un peu avec M. de Balzac dans le cas de M. de Latouche.