Nul auteur ne fut plus insoucieux que lui des articles et des réclames à l’endroit de ses livres ; il laissait sa réputation se faire toute seule, sans y mettre la main, et jamais il ne courtisa les journalistes Cela d’ailleurs lui eût pris du temps : il livrait sa copie, touchait l’argent et s’enfuyait pour le distribuer à des créanciers qui souvent l’attendaient dans la cour du journal, comme, par exemple, les maçons des Jardies. […] Du Méridional, par exemple, il avait gardé l’oreille musicale qui manque à plus d’un de nos poëtes ; il était dilettante passionné, adorait Rossini et savait par cœur tous les opéras du maestro depuis Demetrio e Polibio jusqu’à Guillaume Tell, et il les chantonnait d’une voix merveilleusement juste sans se tromper d’une note.