J’y remarque surtout des théories sociales du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau ; il faut lire ces pages avec une extrême précaution de jugement. […] Qu’on lise sans exception tous les mémoires de ses plus intimes courtisans de Versailles ou de Trianon, publiés avant et depuis les Girondins, on se convaincra qu’à cet égard ils sont tous plus sévères même que l’histoire sur l’action politique de la reine ; et qu’on lise dans les Girondins les pages du cinquième volume consacrées par moi aux malheurs et au supplice de cette princesse, dont l’apothéose, juste alors, eut pour piédestal un cachot et un échafaud, certes on ne m’accusera plus d’avoir voulu ternir cette sublime ascension de la victime. […] C’est ce que l’Histoire des Girondins fait, on le reconnaîtra à toutes ses pages. […] Le croira-t-on quand je serai mort et quand on verra, à toutes les pages de ma vie, mes sacrifices, mes fidélités d’honoration à ses princes exilés, mes partialités de cœur, mes égards de plume pour ce parti de ma jeunesse ; le croira-t-on que c’est par ce parti, par ses organes, par ses courtisans, que j’ai été le plus insulté à l’aide de tactiques indignes, qui livrent un ami dont on n’a rien à craindre, pour flatter, qui ?