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470. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

* *   * Les longues pages précédentes ont fait pressentir déjà quelle est la personnalité des deux poètes dont j’ai choisi les œuvres. […] Cette adolescente expansion dans l’enthousiasme des choses soudain comprises, cet élan vernal et clair dont j’ai parlé aux premières pages de cette étude, M. de Régnier semble en avoir trop tôt réglé la bondissante énergie ; l’artiste est né précocement à côté du poète qu’il a voulu dominer jusqu’à l’asservir. […] III, page 63) montre bien cet état et en indique d’ailleurs le point culminant. Ces vers et beaucoup d’autres, si on les confronte à des pages composées plus tard font penser aux sveltesses d’un adolescent qui aurait bouclé sur sa poitrine le miroitant métal d’une armure. […] Si l’on excepte les Odelettes qui, comme telle page de prose, semblent annoncer le poète plus subjectif que nous attendons.

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