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362. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Töpffer, je n’ai guère vécu avec quelqu’un d’autre. » Entendons-nous bien, c’est avec le Rousseau de Julie, avec celui des courses de montagnes et des cerises cueillies, et de tant d’adorables pages du début des Confessions, avec le Rousseau des Charmettes. […] C’est un texte spirituellement, vivement illustré à chaque page, avec un mélange de grotesque et de vérité ; voilà bien de sincères impressions de voyage. […] N’est-ce pas à propos de l’Héritage encore, et comme venant aggraver ces élégances qui retardent, qu’il m’est permis de noter grammaticalement plusieurs locutions particulières qui se reproduisent assez souvent dans les pages de M. […] Une certaine lenteur de ton qui se confond ici dans la grâce décente, l’honnêteté du cœur intacte avec la malice enjouée de l’esprit, la nature prise à point, respirent dans ces pages aimables : le sens moral qui en ressort tendrait à tuer surtout le grand ennemi en nous, c’est-à-dire la vanité. […] En lisant ces pages véridiques et me souvenant des objets, je comparais involontairement avec nous.

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