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573. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Mme Roland avait péri le 9 novembre 1793 : Robespierre tombait le 9 thermidor (27 juillet 1794) ; moins d’un an après, dans l’été de 1795, parurent les Mémoires de Mme Roland ; ils avaient pour titre : Appel à l’impartiale Postérité par la citoyenne Roland, femme du ministre de l’intérieur ; ou Recueil des écrits qu’elle a rédigés pendant sa détention aux prisons de l’Abbaye et de Sainte-Pèlagie ; imprimé au profit de sa fille unique, privée de la fortune de ses père et mère, dont les biens sont toujours séquestrés. […] C’était précisément le cas au lendemain de la mort de Mme Roland, et quand ses Mémoires furent publiés pour la première fois ; c’était le cas encore tant que vécut sa fille, à laquelle il eût été pénible de laisser percer dans les écrits de sa mère un sentiment dont son père aurait rougi et dont il avait souffert. […] Dauban (pages 21-26) ; c’est l’histoire d’une tentative de séduction exercée sur la jeune Phlipon par un jeune apprenti qui travaillait dans l’atelier de son père. […] Ainsi, en un endroit : « J’honore, je chéris mon mari comme une fille sensible adore son père vertueux, à qui elle sacrifierait même son amant ; mais j’ai trouvé l’homme qui pouvait être cet amant, et, demeurant fidèle à mes devoirs, mon ingénuité n’a pas su cacher les sentiments que je leur soumettais.

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