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349. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375

Il perdit sa mère à neuf ans, son père à quatorze ; ce père était notaire et greffier comme celui de Boileau. […] On peut dire qu’il jouait comme son père écrivait et racontait. […] Mais, un jour, des amis l’entraînèrent à une représentation de Turcaret ; il y vit son fils, reconnut deux fois son bien et son ouvrage, pleura de joie et redevint père. […] Ce chanoine, fils de Lesage, chez qui son vieux père alla finir ses jours, était un joyeux vivant lui-même : « il savait imperturbablement tout son Théâtre de la Foire et le chantait encore mieux que la Préface ». […] Il y eut encore un troisième fils de Lesage, qui se fit comédien et courut l’Allemagne sous le nom de Pittenec ; mais ce dernier ressemblait aux moins bons ouvrages de son père.

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