« Alors elle rit, Brynhild, — la fille de Budli, — cette fois-là seulement, — de tout son cœur, — lorsque du lit, — on put entendre — le cri éclatant de la veuve. » Elle-même, revêtant sa cuirasse, se perça de son glaive, et, pour dernière demande, se fit étendre sur un grand bûcher avec Sigurd, l’épée entre eux, comme au jour où ils avaient dormi ensemble, avec des boucliers, avec des esclaves ornés d’or, avec deux faucons, avec cinq femmes, avec huit serviteurs, avec son père nourricier et sa nourrice, et tous brûlèrent ensemble. […] Une fois qu’il gardait l’étable pendant la nuit, il s’endormit ; un étranger lui apparut, qui lui demanda de chanter quelque chose ; et les paroles suivantes lui vinrent dans l’esprit : « À présent, nous louerons — le gardien du royaume céleste, — et les conseils de son esprit, — le père glorieux des hommes ! […] — le Père de toutes les créatures ! […] Boëce avait pour lecteurs des sénateurs, des hommes cultivés qui entendaient aussi bien que nous les moindres allusions mythologiques ; toutes ces allusions, Alfred est obligé de les reprendre, de les développer, à la façon d’un père ou d’un maître qui prend entre ses genoux son petit garçon, lui contant les noms, qualités, crimes, châtiments que le latin ne fait qu’indiquer ; mais l’ignorance est telle que le précepteur lui-même aurait besoin d’être averti ; il prend les Parques pour les Furies, et donne gratuitement trois têtes à Caron comme à Cerbère. […] Ils font des manuels de théologie et de philosophie d’après les Pères ; Érigène, le plus docte, va jusqu’à reproduire les vieilles rêveries compliquées de la métaphysique alexandrine.