Et de toutes les croyances naïves, de tous les beaux rêves puérils de l’humanité, nul ne redescendra du fond de l’infini bleu, grand ouvert sur nos têtes, et dont la profondeur est faite de solitude. […] Ces hommes, ce sont les poètes ; Ceux dont l’aile monte et descend ; Toutes les bouches inquiètes Qu’ouvre le verbe frémissant Les Virgiles, les Isaïes ; Toutes les âmes envahies Par les grandes brumes du sort : Tous ceux en qui Dieu se concentre ; Tous les yeux où la lumière entre, Tous les fronts dont le rayon sort.