Sismondi signa son premier ouvrage du simple nom de Simonde. […] Il est narrateur, il n’est pas peintre ; il ne l’a été que cette fois, dans ce premier ouvrage, sous le double rayon du soleil d’Italie et de la jeunesse. […] Un second ouvrage sur la Richesse commerciale classa le jeune Sismondi parmi les disciples et sectateurs déclarés d’Adam Smith ; il en a appelé depuis. Mais son premier ouvrage tout à fait marquant fut, on le sait, celui dans lequel il retraçait la naissance et les destinées orageuses des Républiques italiennes du Moyen-Age. […] Il me semble que l’amie d’Alfieri, celle qui consacre désormais sa vie à rendre un culte à la mémoire de ce grand homme, sera prévenue en faveur d’un ouvrage d’un de ses plus zélés admirateurs, d’un ouvrage où elle retrouvera plusieurs des pensées et des sentiments qu’Alfieri a développés avec tant d’âme et d’éloquence… » Mme de Staël fait souvent les frais de la correspondance.