II J’ai beaucoup connu et familièrement fréquenté le cardinal-ministre, à Rome, à différentes époques, sous les auspices de la duchesse de Devonshire, son amie la plus intime, et j’oserai dire la mienne aussi ; elle m’en a légué une preuve touchante en me léguant une de ses munificences par son testament. […] Le malheureux jeune homme, avec beaucoup de patience, hâta sa course sans oser se retourner vers eux. […] Toutefois je ne pus pas m’empêcher de me joindre à tant d’autres concurrents ; et je n’osai pas m’abandonner entièrement aux espérances que m’inspiraient les promesses que le Pape m’avait adressées deux ans auparavant, promesses se résumant en ces mots : « Nous veillerons nous-même à votre avancement. » « Je comptai plutôt sur ses bonnes dispositions, et ne me laissai pas arrêter par le peu de temps écoulé depuis ma dernière promotion. […] « D’autres jours se passèrent à Florence, pendant lesquels je tentai tout, je dis tout, j’osai tout, directement et indirectement, pour obtenir ce que je souhaitais avec tant d’ardeur.