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556. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Rodrigue a la foi qui soulève les montagnes ; il suffit à Pyrrhus de ne pas désespérer, pour oser tout ce qu’entreprendrait Rodrigue. […] Si Saint-Evremond eût osé suivre sa pensée ou se fier à ses impressions, il ne se serait pas avisé de dire que le grand peut manquer là où se montre le beau. […] Tous deux étonnent ; car il y a de l’étonnement dans toute admiration : le premier, parce qu’il reconnaît en nous une grandeur que nous n’osions y voir ; le second, parce qu’il découvre au fond de notre cœur la faiblesse que nous voulions nous cacher. […] Je n’ose le dire. […] Il en est fort souvent incommodé, mais il n’ose s’en plaindre ; et, quand il s’y soustrait, il s’excuse par ses bonnes intentions.

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