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1675. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il amollissait le catholicisme ; il en faisait décidément une religion trop littéraire, c’était peut-être le mettre au goût du jour ; mais ce n’était pas le fortifier, parce que, le christianisme, quoi qu’il fît, et encore qu’ainsi paré, restait en son fond la religion simple et sans art de ses origines ; et l’ornement qu’il se donnait c’était à l’antiquité, son ennemie, qu’il rempruntait. […] Il voulut, en reprenant les premiers principes du protestantisme, en leur donnant leur dernière clarté et leur dernière rigueur, en en faisant un système très lié et solide, en l’imposant par tous les moyens, en combattant « l’opinion particulière » et le sens propre par toutes les rigueurs, en arrêtant le dogme dans une netteté, dans une dureté et dans une intransigeance redoutable, faire un protestantisme fermé, cohérent, résistant et crénelé, véritable église ferme et massive qui saurait où seraient ses limites, sa borne et son fossé, faire proprement un néo-catholicisme, un catholicisme ramené à ses origines, très dépouillé et très net, mais aussi imperméable et immobile que le catholicisme papal prétendait l’être. — Et pourquoi cette église au milieu des vingt autres serait-elle le vrai protestantisme et aurait-elle le droit d’exclure, d’anathématiser et de proscrire ? […] Il nous montre d’abord qu’elle est un fondement du christianisme depuis ses plus lointaines origines, ce qui est vrai, puisque la Bible est pleine de cette idée.

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