/ 1941
1931. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Charles de Rouvre quitte ses héros ordinaires, les âmes dolentes, les corps souffrants, les pauvres vies à qui son affection semblait vouée pour toujours. […] D’une marche vive et dégagée, il nous mène en des salles magnifiques où des personnages très décorés s’assemblent en congrès ; il nous ouvre des cabinets de plénipotentiaires ; il nous fait voir ce qu’il y a dans la tête des secrétaires de légation ; même il ne craint pas de profaner les saints mystères en déballant le contenu de ces « valises diplomatiques » qui promènent solennellement, à travers l’Europe, des paires de chaussettes et des douzaines de chemises, mêlées à de prétendus secrets d’État… Dans les tableaux brillants, discrètement satiriques, où l’historien ressuscite ces petits coins du monde, que les officieux, à Berlin ou à Vienne, appellent encore les « hautes sphères », on voit passer en procession, MM. les ambassadeurs ordinaires et extraordinaires, MM. les ministres plénipotentiaires, MM. les conseillers, secrétaires, attachés, courriers de cabinet.

/ 1941