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15. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349

Necker, l’amour excessif de la louange, le culte de l’opinion qu’il ne songeait alors qu’à suivre et à satisfaire, sans paraître soupçonner à quel point elle était vaine et mobile. […] Necker, en présence de cette opinion dont il ne se défiait pas, songeait sans doute avant tout à faire le bien, à condition qu’il le ferait à son plus grand honneur personnel et à sa plus grande gloire. […] Il pensait qu’il était difficile à chacun d’avoir de soi-même l’opinion qu’il en doit avoir : Les hommes qui ont une parfaite opinion d’eux-mêmes sont des heureux ridicules. […] Necker ne prétendait relever que de la chambre haute de l’opinion, mais est-ce que la sottise, telle qu’il l’entendait, n’y pénétrait pas tout comme ailleurs ? […] Le comte de Crillon disait un jour à M. d’Allonville : « Si l’univers et moi professions une opinion, et que M. 

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