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851. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Quels sont tous ces grands chefs, de sa cendre enfantés, Qui par son ombre encor semblent être assistés ? […] Lygdamon C’est où votre froideur se conserve dans l’ombre. […] Plus loin, dans cette même Lettre apologétique, Corneille se défendait ainsi de l’accusation de plagiat : « Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur, sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez sur un ouvrage de deux mille, et que ceux qui s’y connaissent n’appelleront jamais de simples traductions. […] La question morale du mensonge est laissée dans l’ombre à dessein pendant la plus grande partie de la pièce, comme n’étant pas propre à l’égayer ; elle ne vient en lumière qu’à la fin, par la grande scène du père. […] Mais ces grands traits de lumière, qui percent l’ombre de temps en temps, ne suffisent pas ; il faut un grand intérêt : nulle langueur ne doit l’interrompre ; les raisonnements politiques, les froids discours d’amour le glacent, et les pensées recherchées, les tours forcés, l’affaiblissent. » J’en demande bien pardon à Voltaire, mais dans quel passage de tout ce que nous avons vu jusqu’ici en cette pièce rencontre-t-on aucun des défauts qu’il signale ?

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