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355. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

… Comment lui, dont les premiers chants furent des cris étouffés si poignants, et les peintures d’une réalité qui saisissait le cœur comme la vie même, comment ce Rembrandt du clair-obscur poétique qui s’annonçait alors, est-il devenu, la vie aidant, avec les expériences, ses blessures et les ombres sinistres qu’elle finit par jeter sur toutes choses, moins pénétrant, moins mordant, moins noir et or (la pointe d’or dans un fond noir), qu’en ces jeunes années où l’on est épris des roses lumières ? […] Sainte-Beuve serait si aisément un maître : Les châtaigniers aux larges ombres, etc. […] Si dans l’ombre et la paix leur cœur timide habite, Si le sillon pour eux est celui qu’on évite, Que guerres et périls s’en viennent les saisir, Ils ont chef Catinat, le héros sans désir !

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