Le fanatisme le plus hostile et le plus stupide trouvait moyen de se diversifier encore à ses yeux et de lui permettre d’y mesurer des degrés : « Nous nous trouvions transplantés dans un pays barbare ; et par la bizarrerie de notre destinée, ce pays, habité par deux espèces d’hommes animés les uns contre les autres d’une haine mortelle, ne nous offrait dans tous que des ennemis également furieux contre nous. […] Si je pouvais, à l’égard d’un homme si peu mystique et qui, même sous sa forme religieuse première, acceptait si peu la chose, si j’osais pourtant employer le terme qui s’offre le plus naturellement, je dirais qu’il avait fait là son purgatoire. […] Si quelque chose pouvait me consoler de ce désastre, c’est (que) dans un combat aussi sanglant, et tel que l’histoire de la marine n’(en) offre nul exemple, le représentant Jean-Bon Saint-André, tantôt à mes côtés, tantôt dans les batteries, encourageant et excitant l’ardeur des canonniers et des équipages, et voyant tomber à ses pieds nombre de ces malheureux, en a été quitte pour une légère égratignure à la main droite.