Elle est dans l’énergie humaine ; elle y fermente ; elle a hâte de s’épancher en œuvres vives. […] » Ces quelques lignes nous suffiraient pour saisir la signification profonde de l’œuvre de Michelet et pour constater que l’objet de son ardente poursuite spirituelle n’est plus un ciel chimérique, mais une terre réelle que nous devons tous, du plus humble au plus fort, labourer et ensemencer, si nous ne voulons pas que la faim nous dévore. L’œuvre de Michelet, malgré ses lacunes et parfois ses faiblesses, œuvre de soleil et de force, de chaleur et de santé, marque d’une lueur éclatante l’aurore d’une vitalité nouvelle, le germe d’une pensée prenant conscience d’elle-même. […] III C’est en vertu de cette communauté de vision que les pensante de toutes races doivent se considérer comme positivement associés à une œuvre supérieure qui se rit des barrières et des frontières, des classes et des drapeaux : œuvre d’humanité qui consiste en une refonte complète, patiente et méthodique de la vie tout entière. […] Voilà leur œuvre, leur œuvre inavouée, celle qui ne s’imprime pas.