Horace (2e partie) I Maintenant que nous connaissons parfaitement la vie et le caractère de cet homme aimable et flexible qui fut Horace, voyons ses œuvres ; c’est encore sa vie, car il n’a point fait une œuvre d’art proprement dite ; il s’est écrit lui-même au courant de ses jours et au courant de ses amours, de ses amitiés, de ses pensées, de ses rêveries. […] Ses œuvres ne sont que ses tablettes retrouvées après lui dans sa maison de Tibur ou dans la mémoire des jeunes Romains et des jeunes Romaines. […] VI C’est un grand malheur que les premiers éditeurs d’Horace, au commencement de l’imprimerie, aient divisé ses œuvres par genres, odes, épodes, satires, épîtres, au lieu de les diviser par dates, car il ne les écrivit pas par genres, mais par dates : aujourd’hui une ode, demain une épître, le jour suivant une épode, puis une satire, puis un billet en vers, selon qu’il était en veine d’amour, de morale, de malice, de philosophie ou d’amitié. […] Walckenaer, par ses recherches et ses découvertes, a facilité une telle œuvre aux Didot. […] XXIV Tel est l’homme, telle est la vie, telles sont les œuvres de ce philosophe du bonheur et de ce poète du loisir.