De toutes parts et de quelque côté qu’on tourne les yeux, dans cet espace de vingt ans qui sépare le Cid des Provinciales (1636-1656), il se fait sensiblement une grande éducation du goût, ou plutôt de la politesse et de la culture qui doivent bientôt amener le goût. […] J’y ai retrouvé bien d’agréables et de curieux détails, de piquantes anecdotes de langue, et surtout la fidèle image de cet état de croissance dernière où l’on sentait la perfection venir de jour en jour et s’achever comme à vue d’œil. […] Ce n’était pas trop, à ses yeux, pour acquérir la perfection du bien parler et du bien écrire, de ces trois moyens unis ensemble et combinés. […] « C’est la beauté des langues, dit-il, que ces façons de parler qui semblent être sans raison, pourvu que l’usage les autorise. — La bizarrerie n’est bonne nulle part que là. » Le bon usage à ses yeux ne se distingue pas du bel usage ; il les confond.