Le choix de Brienne pour ministre fut la première grande erreur politique de la reine, et, dès ce jour, malgré un reste de répugnance, elle dut s’occuper de manœuvres et d’affaires d’État avec suite ; elle avait marqué son influence, elle se vit dans l’obligation de la maintenir. […] Occupée jour et nuit de politique, puisqu’il le faut, elle est obligée de peser les projets, de machiner des complots et d’inventer des menées secrètes. […] La cause que soutient et personnifie Marie-Antoinette, la pure cause royale est trop légitime et trop sacrée à ses yeux pour qu’elle ait de ces scrupules sur les moyens : si elle hésite, c’est qu’elle n’est occupée que des meilleures chances de succès.