Napoléon, revenu à Iéna, s’occupait, suivant son usage, de faire ramasser les blessés, et entendait les cris de Vive l’Empereur ! […] Certain de la possession d’Essling, que les débris de la division Boudet et les fusiliers occupaient, il fit demander à Masséna s’il pouvait compter sur la possession d’Aspern, car, tant que ces deux points d’appui nous restaient, la retraite de l’armée était assurée. […] XVII La déplorable guerre d’Espagne occupe avec un bien pâle intérêt tout le douzième volume de cette histoire ; on assiste avec tristesse et sans aucune espérance à cette obstination meurtrière d’une mauvaise et fausse pensée, qui, pour donner satisfaction à l’orgueil d’un homme, sacrifie un million d’hommes dans des guerres et dans des assassinats d’un peuple par un autre peuple. […] La rive que nous occupions dominait partout la rive opposée, le temps était parfaitement beau, et on voyait le Niémen, coulant de notre droite à notre gauche, s’enfoncer paisiblement au couchant.