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42. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

Qui n’a salué en lui toute une race de vaillants, et la plus aisée à reconnaître, brave, glorieuse, évidemment née pour la guerre, avide des occasions, impatiente de les faire naître, toujours en avant, en dehors, confiante, brillante, la plus prompte au danger, mais ardente aussi à l’honneur et à la récompense ? […] À cette occasion, le général Dagobert nous dit qu’il fallait prendre le pas ordinaire en montrant le dos à l’ennemi, et le pas de charge en lui présentant sa poitrine y. […] Dans les causeries qui eurent lieu à l’occasion de cette revue, chacun fit part à ses camarades de ses remarques et de ses impressions avec la franchise du bivouac. […] Ce pauvre Motte ne comprit pas qu’il avait une belle occasion pour se faire tuer, en léguant à ses camarades un bel et utile exemple à suivre. […] Un jour, après le départ de Bonaparte et la mort de Kléber, et quand Menou était général en chef, celui-ci, qui recherchait toutes les occasions de s’entretenir avec les officiers des différents corps, et qui voulait trancher du Machiavel et du grand politique sans en avoir l’étoffe, se promenait avec le capitaine Pelleport sur l’une des places du Caire.

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