La douce malice du Voyage se répand et se suit dans toutes les distractions de l’autre, comme il appelle la bête par opposition à l’âme ; l’observation du moraliste, sous air d’étonnement et de découverte, s’y produit en une foule de traits que la naïveté du tour ne fait qu’aiguiser. […] La Jeune Sibérienne est surtout délicieuse par le pathétique vrai, suivi, profond de source, modéré de ton, entremêlé d’une observation fine et doucement malicieuse de la nature humaine, que le sobre auteur discerne encore même à travers une larme. […] Mais, dans ce voyage autour de la chambre de l’œil, il n’y a absolument rien de littéraire ; ce n’est qu’une observation physique minutieuse et ingénieuse.