Se peut-il que, sur cette terre, on veuille du don de la vie, lorsqu’elle ne sert qu’à former des liens que doit briser la mort, qu’à aimer ce qu’il faut perdre, qu’à recueillir dans son cœur une image dont l’objet peut disparaître du monde où l’on reste encore après lui ! » En commençant la lecture de la Messiade, on croit entrer dans une atmosphère sombre où l’on se perd souvent, où l’on distingue quelquefois des objets admirables, mais qui vous fait éprouver constamment une sorte de tristesse dont la sensation n’est pas dépourvue de quelque douceur. […] Les aspects sombres et sauvages, les objets tristes qui nous environnent, aident à supporter la douleur qu’on éprouve au dedans de soi.