Mais lui-même, épris de son objet, il eut ses scrupules de puriste, son désir du mieux, ses idées de perfectionnement : il en résulta, dans la seconde édition qu’il donna, des corrections de son fait, méditées de longue main et portant presque toutes sur les naturelles et divines négligences d’un auteur charmant qui n’avait jamais songé à être auteur. […] Monmerqué, avait donné en 1818 son édition, relativement excellente ; mais cette édition était utile surtout et recommandable par les éclaircissements, les accompagnements de tout genre, les notes : le texte n’y avait été l’objet que d’un premier travail fort insuffisant. […] je me plais à vous nommer, vous qui me représentez toute cette classe d’esprits excellents, prudents et solides, comme il en est quelques-uns encore, qui aiment en toute chose qu’on avance avec lenteur et qu’on ne détruise point inutilement ; vous à qui l’on doit la dernière édition charmante de la Sévigné antérieure et intermédiaire39 ; vous ne serez dérangé qu’à peine par celle-ci, dont vous ne vouliez pas, à la fois nouvelle et plus ancienne ; vous ne le serez que juste autant qu’il faut pour mieux goûter ensuite votre objet.