Le poète a vu mourir un être chéri, une femme adorée, et il ne peut se résigner à croire qu’elle soit à jamais ensevelie sous le marbre du tombeau ; il se figure que les éléments de cette âme légère sont dispersés dans la nature, dans les objets les plus vaporeux et les plus riants, et qu’il peut s’en emparer, s’en envelopper encore ; il s’écrie : Oh ! […] » Non : sa vie est encore errante en mille atomes… Objet de mes chastes serments, Tu n’as point revêtu la robe des fantômes, Et tes restes encor me sont doux et charmants. […] Telle croisée avec son contrevent brun, tel effet de soleil sur les tuiles luisantes après la pluie, un chemin où croissaient des joncs, un arbre ne végétant plus que par les branches inférieures, sont autant d’objets d’émotions et de souvenirs.