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1751. (1890) Nouvelles questions de critique

Il y a sans doute du gothique dans Notre-Dame de Paris ; il y en a même du flamboyant ; il y en a aussi dans la Tour de Nesle ; et il y a de la religiosité dans les Harmonies, dans les Destinées, dans les Contemplations ; il y en a, si l’on veut, dans les Nuits… J’ajouterai même, à cette occasion, qu’en renouvelant ainsi, chez un grand peuple, la conscience d’abord, puis l’orgueil de ses origines et de son rôle, nos romantiques n’ont pas rendu de moindres services à l’histoire qu’à la poésie. […] Ils y reviendraient bien davantage encore, si l’on comptait les échanges de politesses qu’ils font entre eux : Ses grands yeux noirs brillaient sous la double mantille Telle une double étoile au front des nuits scintille Sous les plis d’un nuage obscur ; ou, réciproquement : L’étoile qui s’éteint et brille Comme un œil prêt à s’assoupir. […] Qu’est-ce que l’ouragan, nuit ? […] ni Le flamboiement flottant sur les nuits éternelles ? […] Par exemple, on ne saurait douter que, s’il y eut jamais un idéaliste dans l’art, ce soit l’auteur de la Tempête et du Songe d’une nuit d’été.

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