La chasse des elfes traverse, la nuit, les grandes forêts noires ; leurs chevaux blancs comme des cygnes, courent sous les rais de la lune, dans un tintement de clochettes : La reine, comme elle passait, M’a salué de la tête eu souriant, Est-ce signe de mort, Ou signe d’un nouvel amour ? Ailleurs c’est dans une chambre d’auberge d’une petite ville perdue du Harz, le fantôme du docteur « Saul Ascher qui apparaît la nuit au poète avec ses jambes héronnières, son habit étriqué, d’un gris tout philosophique, avec son visage droit, froid et comme congelé, éminemment apte à servir de frontispice à un manuel de géométrie ». […] Assis à ma fenêtre, Mes yeux plongent dans la nuit noire. […] Ses plus belles et plus calmes pièces se terminent souvent ainsi par quelques vers navrés : Ma bien-aimée, nous étions ensemble Assis dans une barque légère ; La nuit était silencieuse, et nous voguions Sur la vaste étendue des eaux. […] Je me rappelais la nuit que je passai à veiller près de son lit — le lit sur lequel gisait son pâle et beau corps, aux lèvres silencieuses et pâles… — Et quel regard singulier me jeta la vieille femme chargée de garder le cadavre, quand elle m’abandonna ce soin pour quelques heures !