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1855. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Le premier de nos Français qui ait, un peu confusément, mais profondément, éprouvé ce sentiment nouveau, c’est un poète lyonnais, Maurice Scève, dans sa Délie, objet de plus haute vertu, poème symbolique, imité de Pétrarque, et dont la nuit obscure, si l’on ose ainsi parler, étincelle de beautés singulières. […] Délie, dizains 331, 416, 418, 274, 168, 169, 273 ; et Louise Labé : Œuvres, élégie I et sonnets 8, 9, 14, 24.] — Les allusions savantes et l’obscurité calculée ; — et, à ce propos, du symbolisme de l’école lyonnaise ; — l’intensité du sentiment ; — la conception de l’amour douloureux et tragique. — Mysticisme et sensualité. — Influence croissante de l’italianisme ; — souci nouveau de la forme ; — et nouvelle conception de la poésie. […] I. — Sainte-Beuve : Tableau de la poésie française au xvie  siècle, 1828 ; et « Joachim du Bellay », dans les Nouveaux lundis, t.  […] — Le style de Montaigne est une « création perpétuelle » ; — il n’y a pas plus de métaphores, ni de plus naturelles, ni de plus nouvelles, dans Shakespeare même ; — et, à ce propos, de la métaphore comme principe et moyen de la « fructification des langues ». — Universalité du vocabulaire de Montaigne. — Le jugement de Sainte-Beuve sur le style de Montaigne [Cf.  […] Coligny, Guillaume du Vair, d’après des documents nouveaux, Paris, 1857.

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