Un devin, nommé Calchas, lui dit qu’il lui révélera la véritable cause de ces malheurs s’il veut le garantir contre la vengeance d’un homme puissant qui règne sur Argos. […] Pleins d’expérience, ils discouraient ensemble, semblables à des cigales qui, sur la cime d’un arbre, font résonner la forêt de leur mélodieuse voix. » La belle Hélène, sortie de son palais pour contempler le combat, affligée des malheurs qu’elle cause, compatit aux peines de Priam, s’agenouille devant lui et lui nomme un à un les principaux chefs des Grecs, à mesure qu’ils défilent sous ses yeux dans la plaine. […] Le héros, à cette vue, attendri de pitié, nomme Andromaque par son nom et lui parle en ces mots : « “Chère Andromaque, ne t’abandonne pas à un désespoir prématuré ! […] Cette générosité, que nous appellerions aujourd’hui chevaleresque, atteste que la chevalerie, cette grâce dans l’héroïsme, était inventée bien avant les mœurs arabes et chrétiennes, et qu’elle était sortie du cœur de l’homme, même dans les temps que nous nommons barbares, comme une beauté innée des sentiments humains, beauté qui n’a pas d’autre date que celle du cœur humain lui-même. […] XIX De son côté Hector ne dort pas dans son camp ; il envoie un espion, nommé Dolon, observer de près les vaisseaux.