Et, à la vérité, le proverbe n’empêche pas que saint Thomas d’Aquin, pour ne nommer que lui, ne soit plein d’Aristote. […] Rabelais est le premier chez nous — et le plus grand peut-être, — il est aussi le plus sincère de ceux qui ont cru que Nature était bonne ; que le grand ennemi de l’homme se nommait des noms d’usage, de coutume, de règle, d’autorité, de contrainte ; que par tous les moyens, raillerie, violence et injure, c’était donc cet ennemi qu’il fallait attaquer, combattre et détruire ; et qu’enfin le chef-d’œuvre de l’éducation était de libérer l’instinct. […] Mais assurément on n’en imagine point qui puisse différer davantage du Pantagruel de Rabelais, et on n’en saurait nommer qui soit moins « confit en mépris des choses fortuites », ni qui respire moins de confiance dans la bonté de la nature. […] iv]. — L’origine et la jeunesse d’Amyot ; — ses études ; — ses préceptorats ; — sa traduction du roman d’Héliodore, 1547. — Il est nommé abbé de Bellozane. — Sa traduction de Diodore de Sicile, 1554. — Sa mission au Concile de Trente [Cf. de Thou, Hist. universelle, t. VIII]. — Il est nommé précepteur des enfants de France, 1554 ; — Grand aumônier, 1561 ; — et évêque d’Auxerre, 1570.