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544. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

James, Münsterberg et tous les psycho-physiologistes pourraient écrire là-dessus des volumes entiers, une bibliothèque, sans avoir épuisé toutes les sensations périphériques, tous les résidus de sensations, tous les mouvements centripètes qui accompagnent nécessairement, en nombre incalculable, dans toutes les parties du corps, les actes réputés les plus spirituels. […] Il n’en résulte pas que le rapport des deux sensations puisse toujours être exprimé par un nombre. […] Mais une qualité qui admet du plus et du moins enveloppe des relations quantitatives, fussent-elles irréductibles à cette mesure subjective de la quantité qu’on nomme le nombre. […] Une représentation plus complète d’un arbre est une représentation enveloppant un plus grand nombre de détails et de parties ; comme chacune de ces parties concourt à la représentation totale et y produit son effet, il en résulte un total d’impressions plus nombreuses et, conséquemment, une impression totale plus intense. […] Nombre et espace, mouvement, constitution des corps, tous les autres aspects des choses qui sont les objets des recherches positives, sont en même temps, dans tous leurs modes variés, des phénomènes mentaux et, au sens strict du mot, des idées, dont les éléments et la composition doivent être expliqués du point de vue psychologique.

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