Sans savoir, en effet,, tout ce qu’est le beau, nous savons du moins qu’il est quelque chose qui se transforme et se renouvelle d’âge en âge ; l’art est une création perpétuelle ; l’œuvre, qui demain grossira le nombre des chefs-d’œuvre, sera précisément celle qui sera neuve et originale. […] Si l’on mesurait le mérite des livres de Stendhal au nombre des lecteurs qu’ils eurent à leur apparition, on pourrait presque se dispenser de les mentionner, et pourtant nul n’ignore la puissante action qu’ils ont exercée cinquante ans plus tard. […] Sans être d’accord sur leur valeur relative, on en reconnaît un certain nombre qui valent la peine d’être interrogés. […] On peut noter le nombre et la variété des sensations qu’elle éveille ; on peut en considérer la profondeur, l’intensité ; on peut en évaluer le plus ou moins d’élévation.