Le vrai vers libre est conçu comme tel, c’est-à-dire comme fragment musical dessiné sur le modèle de son idée émotive, et non plus déterminé par la loi fixe du nombre . […] Nous avons déjà le vers à nombre décroissant. […] Kahn apparaît surtout tel que libéré de la tyrannie du nombre symétrique . […] En un tel système le nombre des syllabes accentuées n’est déterminé que par le pouvoir auditif d’une oreille : au-delà d’un certain nombre de syllabes, il n’y a plus de vers, parce que l’oreille ne sait plus les placer instantanément. […] Quant au nombre des syllabes, d’une clausule à l’autre, il varie de quatre ou cinq à vingt-cinq syllabes et même davantage.