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1854. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

. — Analogie de ces sensations et des noms. — Elles sont comme eux des substituts d’images. — Ordinairement, ces images restent à l’état latent et ne peuvent pas être démêlées par la conscience. — Procédé comparatif par lequel nous évaluons les grandes distances. — Nous ne comparons plus alors que des signes. […] mais sûrement je suis bien stupide. » Cependant elle apprenait peu à peu le nom des couleurs, et les distingua vite ; mais, pour la perception des formes, c’est-à-dire pour la transcription dans l’atlas visuel nouveau de l’ancien atlas tactile et musculaire, l’apprentissage fut très long. — Le septième jour, on lui montra des tasses et des soucoupes. […] Pareillement, le mot image est emprunté à l’histoire de la vision ; proprement, il ne désigne que la renaissance cérébrale de la sensation optique ; c’est par extension que nous avons appelé du même nom la renaissance cérébrale des sensations musculaires et tactiles, des sensations de son, de saveur et d’odeur. — Par le même empiétement, l’atlas visuel étant infiniment plus étendu et d’un maniement bien plus rapide que l’autre, devient notre répertoire général ; toutes nos sensations sont transcrites chez lui et y reçoivent un emplacement, les musculaires et les tactiles comme les autres. […] Seulement il ne faut pas que la conversation contienne beaucoup de noms propres qui lui soient inconnus ; car le mouvement visible des lèvres lui fait deviner les consonnes et non les voyelles. […] Ils pouvaient dire les noms de plusieurs pigeons apprivoisés avec lesquels ils s’amusaient dans un petit jardin, rien qu’à les entendre voler au-dessus de leurs têtes. » (Abercrombie, ibid.

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