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1331. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

Il y a des noms, on n’en saurait disconvenir, qui sont un fardeau pour un fils. […] Le premier dessein de la noble vierge était de frapper, d’immoler Marat publiquement, en pleine Convention, au sommet de sa Montagne : elle comptait bien elle-même être déchirée sur place et disparaître en lambeaux avant même qu’on eût su son visage et son nom. […] Né dans cette cité dont le nom ne se sépare plus du sien, en septembre 1762, fils d’un procureur au bailliage, destiné d’abord à l’état ecclésiastique (comme on le verra), puis changeant de robe, avocat plaidant et bientôt estimé des anciens, il avait vingt-cinq ans à l’époque où s’ouvrait l’Assemblée des Notables : il reçut vivement, lui et ses frères, le souffle embrasé qui traversait l’air à ce moment. […] Ce premier brillant épisode de nos guerres de la Révolution, cette défense de Mayence où le nom de Kléber commence à s’illustrer, et où l’honneur de sa promotion est dû à Merlin, est marqué par des circonstances chevaleresques singulières.

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