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956. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Plus on creuse cet horrible non-sens, plus l’abîme est noir et profond. […] Tout auprès, les eaux roulent, tantôt livides, tantôt enflammées par le soleil, emportant les îlettes, les tamariniers déracinés qui agitent leurs chevelures noires et les troupeaux de bœufs qui beuglent. […] Après les noires années du moyen âge, années d’abominable barbarie, qui avaient amené l’anéantissement presque total des richesses intellectuelles héritées de l’antiquité, avilissant les esprits par la recrudescence des plus ineptes superstitions, par l’atrocité des mœurs et la tyrannie sanglante du fanatisme religieux, notre pléiade française, au seizième siècle de l’ère moderne, tente avec éclat un renouvellement des formes poétiques.

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