/ 2328
425. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

Les critiques, à qui toutes ces productions hasardées arrivent régulièrement, se taisent le plus souvent, par embarras, par prudence, par certitude de mécontenter tout le monde, s’ils parlent, et de paraître à la fois trop indulgents aux yeux des indifférents, trop sévères au gré des nobles et orgueilleux blessés. […] Une individualité qui se peint dans ce poëme, peut-être à l’égal de celle de Napoléon, ne serait-elle pas celle même du poëte : poëte généreux, ingénu, au front éclairé et noyé de nobles lueurs, à la poitrine palpitante, à l’imagination inépuisable ? […] La Bohémienne est une véritable ballade, comme nous en avons très-peu en notre langue, comme il n’en faudrait pas faire beaucoup, mais franche, naturelle, fortement composée de dessin, et sachant être noble, touchante et grandiose, sur le ton de la complainte.

/ 2328