/ 2981
415. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219

En parlant de lui, il faut se garder d’être systématique, car lui-même il ne l’était pas : ce n’a été qu’un homme de grand naturel, jeté, porté et parfois noyé dans les flots de son siècle et surnageant dans bien des courants. […] Il s’y mêlait de la déclamation également naturelle, et qui ne s’apercevait pas parce qu’elle se puisait dans les livres du jour. […] Laissons une bonne fois ce Beaumarchais-Grandisson qui fait fausse route, et arrivons, à travers les divers incidents de sa vie, au Beaumarchais véritable dont la veine comique jaillira à l’improviste et d’autant plus naturelle, même avant qu’il soit devenu le Beaumarchais-Figaro. […] Du mauvais goût, il y en a rarement quand l’auteur est dans cette veine de gaieté toute naturelle. […] Figaro se grime ; et ici, nous avons le Beaumarchais naturel, épanoui.

/ 2981