Le vers du Dante devrait être inscrit sur la nature physique comme sur la nature morale : Vous qui touchez à ces limites, laissez toute espérance de les dépasser. […] L’homme peut voir là, plus que partout ailleurs, l’union de la matière et de l’esprit ; mais définir dans la physionomie ce qui est de la matière et ce qui est de l’esprit, la nature nous en défie ; c’est la limite où les deux natures se confondent : on adore et on s’anéantit. […] Je ne trouvais dans cette indigente nature aucune des couleurs poétiques que la nudité de la terre et l’éraillement de mes roches décrépites me refusaient. […] Les murmures, les bruits, les voix du chemin cessent un moment, et à travers ce grand silence on entend la nature muette palpiter de reconnaissance et de piété devant son Créateur. […] Là, des roches grises, entièrement décharnées de sol et taillées par la nature, le temps, la pluie, les vents, en formes étranges, se dressent comme de gigantesques créneaux d’une forteresse démantelée.