Mais comment se revêtir d’un caractère étranger, si l’on n’y est pas disposé par la nature ? […] La nature ne perd jamais ses droits sur nous ; les productions auxquelles elle a présidé seule, sont toujours celles qui nous touchent davantage. […] On l’accuse, je le sais, d’avoir peint trop en mal la nature humaine, c’est-à-dire, de l’avoir peut-être trop bien étudiée ; d’être obscur, ce qui signifie seulement qu’il n’a pas écrit pour la multitude ; d’avoir enfin le style trop rapide et trop concis, comme si le plus grand mérite d’un écrivain n’était pas de dire beaucoup en peu de mots.