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807. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Seulement il est fils d’une Grecque et à Constantinople  ; il aime d’un amour quasi filial Ce langage sonore aux douceurs souveraines, Le plus beau qui soit sur des lèvres humaines. […] Ils regrettent comme Rousseau, de ne pas être nés Romains. « Si j’avais vécu dans ce temps-là, écrit André Chénier160, je n’aurais point fait des Arts d’aimer, des poésies molles, amoureuses… J’aurais, jeune Romain, au sénat, aux combats, Usé pour la patrie et ma voix et mon bras ; Et si du grand César l’invincible génie A Pharsale eût fait vaincre enfin la tyrannie, J’aurais su, finissant comme j’avais vécu, Sur les bords africains défait et non vaincu, Fils de la liberté, parmi ses funérailles, D’un poignard vertueux déchirer mes entrailles. […] Fille de l’époque précieuse, l’Académie naquit puriste. […] De là est ce qu’on nomme « le style académique  ». […] Quand il ébauche la Franciade, on s’écrie qu’il va naître quelque chose de plus grand que l’Iliade et l’Enéide.

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