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426. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

Son établissement miraculeux, son triomphe sur les démons & sur les passions des hommes, la violence qu’elle nous commande de faire à nos desirs, la réformation du cœur, la sublimité de ses mystères & de ses dogmes, l’éternité de gloire & de supplices qu’elle nous présente, l’héroisme de ses généreux athlètes  ; toutes ces idées, véritablement grandes, prêtent plus à l’éloquence, au génie heureusement pour l’art oratoire, que les intérêts des plus grands états. […] Heureusement ce dernier ne la lut point ; il mourut comme elle étoit encore sous presse : mais, sensible à l’excès à la critique, on dit qu’il seroit mort à la lecture. […] De ce grand démêlé, passons à celui qu’a fait naître l’habitude de diviser en deux ou trois points. […] Quand M. de Moncrif conseille aux jeunes prédicateurs d’apprendre les plus beaux sermons & de les débiter, il ne parle point de ceux qui sont nés avec un talent décidé pour la chaire.

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